La Médiation Familiale s’intéresse principalement aux ruptures de liens familiaux. Elle n’est pas le lieu pour traiter les violences de quelque nature que ce soit. La violence peut se définir comme « l’utilisation de la force physique pour contraindre ou porter atteinte à quelqu’un, à son corps comme à son esprit, son identité ou ses biens. Elle repose sur la volonté de le soumettre contre sa volonté, par le recours à la force ». Tout en restant un indicateur de dysfonctionnement de la relation, la violence quand elle s’invite en séance de médiation, interpelle le médiateur.
Vous êtes victime, témoin ou acteur de violence, voici quelques pistes pour en identifier les différentes formes. Il peut s’agir :
- de la violence à l’encontre des Personnes Agées et/ou Handicapées. On parlera plutôt de maltraitance qui peut être physique, psychologique ou financière. Elle peut se produire dans des lieux comme le domicile, ou en institution, et par des personnes de la famille ou des professionnels.*
- de la violence faite aux enfants : il est question de situation de danger pour les enfants. Il s’agit de repérer les besoins fondamentaux de l’enfant, de soutenir son développement physique, affectif et intellectuel, de préserver sa sécurité, sa moralité et son éducation dans le respect de ses droits.
- des violences conjugales: il est nécessaire de différencier les violences circonstancielles ou conjoncturelles, la crise survient à un moment précis de la vie du couple (phénomène déclencheur), des violences conjugales structurelles (dont les femmes sont victimes à 90%). Ce sont des violences intra-familiales répétitives de forme cyclique mettant en danger et les femmes victimes et les enfants du couple.
QUE FAIRE DE LA VIOLENCE EN MEDIATION FAMILALE :
ECOUTER, EVALUER ET RE-ORIENTER
– ECOUTER : C’est la fonction première du médiateur familial. C’est établir un climat de confiance suffisant pour permettre aux personnes victimes de dire, raconter ce qu’elles vivent de leur souffrance, de leur peur.
– EVALUER : le danger, le risque encouru par la ou les victimes, et
–RE-ORIENTER : si nécessaire vers les autorités compétentes, police, services sociaux, justice, experts médicaux.
LA MEDIATION FAMILALE dans des situations de conflit à l‘encontre des personnes âgées ou handicapées, s’intéressera à l ‘aspect émotionnel et conflictuel des relations inter-personnelles, pour permettre à chacun des protagonistes de clarifier et de reconnaitre les différents enjeux. La victime est rarement présente dans la rencontre, elle est plutôt l’objet du conflit. Le médiateur ne se substitue pas à la loi, et il a même obligation de dénoncer les situations de maltraitance et de rompre la confidentialité.
Quant l’enfant est l’enjeu du conflit dans les ruptures après séparation du couple, il est au coeur de la problématique parentale. La médiation familiale peut être le moyen de dénouer les enjeux, pour permettre à l’enfant d’avoir accès au parent écarté.
En contexte de violence conjugale conjoncturelle, les moments de crise que sont la perte du lien, le deuil de la séparation, la souffrance peuvent induire des comportements violents ponctuels compatibles avec la médiation familiale.
Les violences conjugales structurelles seront ré-orientées et traitées judiciairement avant de pouvoir éventuellement revenir en médiation familiale.
*site d’information CNSA : www .pour-les-peronnes-agees.gouv.fr
Une réflexion sur “Médiation Familiale et violence”
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